Nous voila au quatrième jour de blog confinement en nature, vos impressions ? Nous espérons que cela vous rend cette période si particulière un peu moins pénible, et surtout, vous le savez : restez confinés !
Vous pouvez nous envoyer vos suggestions sur contactgrandeurnature@gmail.com, toute l’équipe en prendra connaissance pour répondre au mieux à vos attentes. Bien entendu, essayez aussi la page facebook du CCT, et l’instagram : @ccttalmont mais aussi discuter, échanger et partager vos photos sur le forum: https://cctnature.wixsite.com/grandeurnature/forum (pour cela il suffit juste de s'inscrire).
Aujourd’hui, je vous propose plusieurs choses : une plante comestible, en même temps cosmédicinale, jouet de nature et qui nous permettrait de bien présenter sa famille botanique (et oui, il va bien falloir se mettre à la botanique si l’on veut continuer à utiliser les plantes sans risque ! (n’oubliez pas que nos amies les plantes ont plein de pouvoirs, y compris ceux de nous empoisonner…).
C’est parti, prenez votre panier, un couteau ou des ciseaux (ceux-ci ont ma préférence pour les récoltes de plantes!), vos chaussures (les tongs font aussi l’affaire).
Elles parsèment nos pelouse depuis un mois déjà, contrastant de leur blanche et jaune la verdure des gazons, agenouillons nous devant les Pâquerettes !
Leur nom nous dit qu’elles fleurissent autour de Pâques, mais finalement, c’est de mars jusqu’à juillet qu’elles égayent les cours et jardins.
Vous voulez offrir un bouquet de fleurs à quelqu’un ? Prenez une pâquerette, et le tour est joué ! (oui je sais c’est un peu pingre, mais botaniquement, c’est vrai …). La Pâquerette (Bellis perenis) appartient à la famille des asteracées, qu’on appelait avant les COMPOSEES. On les appelait les composées car ce que vous pensez être une fleur se trouve finalement être un ensemble de fleurs. Chaque « pétale » blanc est une fleur (une fleur que l’on dit en « ligule ») et chaque boule jaune du centre est aussi une fleur (cette fois en « tube »). L’ensemble de ces fleurs est appelé un capitule. Je n’ai pas l’habitude de réinventer l’eau chaude, allez donc jeter un œil sur cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=FmHVYgkzrdI Christophe de Hody est très clair dans ses explications je trouve.
Revenons à cette Pâquerette que vous avez devant les yeux. Plutôt petite, les feuilles sont bien rondes, en forme de goûte d’eau, souvent « crénelées » sur les bords. Ces feuilles sont comestibles, les plus jeunes en salade, et les plus vieilles en légume cuit. Thierry Thévenin, dans son livre « Les plantes sauvages, connaître, cueillir et utiliser » aux éditions Lucien Souny, nous prévient : « sachez qu’elles sont un peu laxatives. » p55. N’oubliez pas avant de consommer une plante sauvage crue, de la « nettoyer » avec un bain au vinaigre d’alcool d’un quart d’heure.
Les autres usages ? Son macérât huileux (voir article sur le lierre) peut être utilisé pour faire une huile de massage intéressante en contrecoup (comme l’Arnica) ou bien pour être transformé en baume (recette dans un futur article), ainsi qu’en compresse d’infusion. Vous pouvez aussi boire son infusion (fleurs et feuilles, fraîches ou séchées)) pour calmer la toux. Enfin, l’usage ludique, et j’espère que vous le connaissez tous : les bracelets et colliers de capitules, bien sûr !
Alors à vos récoltes, profitez bien, et à demain pour un nouvel article.
Huile en cours !