Quel est le point commun entre une truite et un citron ?
Je vous préviens, c’est une blague de naturaliste… Elle est pas facile.... Vous donnez votre langue au chat ? … Sûr(e) ?
Et bien leur point commun, c’est qu’ils ont tout les deux des écailles ! Marrant non ?
Ok je vous explique : bienvenue dans le monde merveilleux des lépidoptères !
Nous, simples humains, les appelons papillons, mais les scientifiques les appellent lépidoptères.
Allez, on ouvre un dictionnaire de grec, et on trouve : Lepis= écailles, et Pteron= aile. Les insectes qui ont des écailles sur leurs ailes sont les papillons. Je suis sûr que vous avez déjà remarqué sur les ailes des papillons cette petite poudre. Attention, ces écailles qui restent collées aux doigts, sont essentielles au vol du papillon, et donc à sa survie, si vous souhaitez les observer de près, trouvez s’il vous plait un papillon mort.
Vérifions si les papillons sont bien des insectes : Ils ont un corps en trois parties, une paire d’antennes, ils ont six pattes, et deux paires d’ailes sur le thorax. Oui oui, vous avez bien lu : deux paires d’ailes. Regardez bien, il a quatre ailes, deux de chaque côté. Bien souvent elles sont appliquées l’une sur l’autre, mais d’une manière différente si le papillon vole ou bien s’il est à l’arrêt.
Les lepidoptères possèdent aussi des antennes, et celle-ci ont de l’importance pour savoir de quelle famille fait partie le papillon que vous observez.
Si ces antennes sont en massue, il s’agit d’un rhopalocère (Rhopalon= massue, et Kéros= corne), s’ils ont les antennes d’une autre forme, on les appelle les hétérocères (héteros=autre Kéros= corne) héterocères, et rhopalocères, c’est ce que nous, nous traduisons par papillon de jour et papillon de nuit.
Comme certain papillon de nuit volent de jour, et vice/versa, les scientifiques préfèrent les classer par la forme de leurs antennes. Et en effet, les hétérocères sont (à peu de choses près) des papillons de nuit, et les rhopalocères des papillons de jour.
Ainsi, les Zygènes, qu’on appelle aussi des gouttes de sang, papillons noir tachetés de rouge que l’on voit souvent en été dans les herbes hautes, même s’ils ont des mœurs diurnes, font partie des hétérocères.
La position des ailes lorsque le papillon est posé est un autre critère. Alors que les hétérocères mettent leurs ailes en toit au-dessus de leur corps au repos, les rhopalocères plaquent leurs deux paires l’une sur l’autre.
Le papillon est un partenaire important au jardin, mais son enfance nous est dure à supporter. En effet, adulte, il butine les fleurs à la recherche de nectar, comme les abeilles, et je vous rappelle que ce nectar n’est utile à la fleur que pour attirer les insectes, justement. Même si le papillon n’est pas capable de digérer le pollen, en allant chercher le nectar, il va l’agglomérer sur son corps poilu, et le redistribuer aux autres fleurs pour ainsi permettre la fécondation.
Néanmoins, le stade larvaire du papillon, vous le connaissez tous, la chenille, est un grand consommateur de plantes, y compris celles du jardin !
A propos de cette larve, ôtons tout de suite un doute de nos esprits : la chenille étant un insecte, elle ne possède que six pattes, mais elle a aussi de « fausses pattes » à l’arrière du corps. On parle de fausses pattes car elles ne sont pas articulées et ne sont pas rattachées au thorax. Par contre, elles sont munies de crochets qui lui permettent de s’accrocher et ainsi l’aident dans son déplacement.
Chaque papillon est plutôt lié à une plante ou une famille de plantes. Ainsi, si vous jardinez, vous connaissez sûrement la piéride, dont la chenille dévore les brassicacées (plantes de la famille du chou), mais avant de la détester, pensez qu’elle participe aussi à la pollinisation du potager. Pour débarrasser vos choux de ces chenilles, pensez à installer un nichoir à mésange, ces oiseaux en raffolent.
Et la réponse à notre devinette ? Le citron est un papillon, de la famille donc des lépidoptères, insectes porteurs d’écailles.