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Le plantain et ses usages


Alors ? Bien profité du paysage ? Prenez bien note de ce que vous voyez, vous verrez que ça peut changer très rapidement ! On entend dire qu’en quinze jours de confinement, la nature s’est déjà bien (ré)installée, y compris en milieu urbain, et hier, en allant faire mes courses de tous les dix jours, j’ai croisé une perdrix rouge en milieu pourtant très urbanisé.

Forcément, la plante dont on va parler aujourd’hui, fait partie de ces plantes que l'on trouve aussi facilement en milieu péri-urbain et urbain, et qui recèlent de nombreux secrets d’utilisation.

C’est parti, prenez vos chaussures, on va se réchauffer au soleil et à l’abri du vent glacial en essayant de trouver un pied de Plantain (Plantago sp) !

Le Plantain, vous le connaissez sûrement, on l’appelle en Poitou, le cinq côtes, du fait de ses 5 nervures qui sont dites parallèles. Alors pour les matheux, je préfère vous le dire tout de suite, elles ne sont pas réellement parallèles, puisqu’elles partent à peu près du même point pour arriver au même point, mais en tout cas elles ne se croisent pas sur la feuille. Et puis une autre « erreur », le plantain a en fait entre 3 et 9 nervures, pas forcément 5 comme le dit son nom local.


Les fleurs du plantain sont, elles, regroupées en haut d’une tige sans feuille, ce qui lui est très caractéristique. Les groupes de fleurs sont ovoïdes ou en boule, et sont tout à fait et facilement remarquables (voir dessin).

On peut, à maturité partager la tête florale en trois parties. La partie la plus visible est centrale. Une couronne de filets assez longs qui portent les anthères (ce qu’on appelle en langage botanique une étamine). Au pied de ces étamines, quatre minuscules pétales sous lesquels on trouve quatre non moins minuscules sépales. Au dessus de cette couronne d’étamines, les bourgeons, et en dessous, les fleurs fanées.

Maintenant, sachez qu’il existe plusieurs plantains différents. Sur le Talmondais,

nous rencontrerons trois d’entre eux :


- Le Plantain majeur, Plantago major


- Le Plantain lancéolé, Plantago lanceolata

- Le Plantain corne de cerf, Plantago coronopus


Les trois se différencient facilement par observation de la feuille.

Plantain majeur, à la feuille pétiolée, large et presque ronde. Plantain lancéolé, à la feuille en forme de lance (et oui ! Parfois les botanistes font simple!). Plantain corne de cerf, qui présente en effet des feuilles cornées qui feraient plus penser à un élan qu’à un cerf, car plates.

Voilà pour la brève description de cette espèce que vous aurez tôt fait de repérer dans vos jardins, dans la rue, sur les balcons, bref, partout.

Ces usages maintenant :

Thierry Thévenin nous dit que les plantains sont tous comestibles (crues ou cuites au goût de champignons, aussi bien les feuilles que les bourgeons) et ont les mêmes propriétés :

- astringentes (resserre les tissus),

- émollientes (radoucie, détend les tissus enflammés),

- expectorantes (favorise l’expulsion de mucus contenu dans les bronches),

- hémostatiques (enraye l’écoulement de sang) - anti-inflammatoires.

Vous l’aurez compris, c’est une plante sauvage facile à repérer, et aux usages multiples !

Il m’arrive donc de le préparer en tisane (séché, donc) en pommade ou huile pour la peau (la recette tout bientôt, soyez patients!) et même juste écrasé sur une égratignure ou une piqûre d’insecte ou d’ortie par exemple.


Enfin, cette plante a longtemps, et par de nombreux enfants (de corps ou de cœur) été élue pour réaliser une « catapulte ». En repliant sa tige en une boucle au travers de laquelle on fait passer sa tête fleurie, qui du fait s’éjecte à une bonne distance. Catapulte sans grande violence donc... à vous les parties de bataille, même avec votre conjoint !!!! Allez donc la récolter, au moins pour vous amuser !

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