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Photo du rédacteurLa team Nature Cct

La Ronce




Si ce n’est dans votre jardin, c’est forcément pas très loin. Une haie, un talus, un petit bois, il y en aura. Et vous avez j’en suis sûr déjà en tête les endroits ou vous en trouverez. Aujourd’hui, nous partons courir la Ronce (Rubus fructicosus).


Elle n’est pas aimée, car elle a de quoi se défendre de nos attaques, ses épines courbées vers le cœur du buisson qu’elle forme, nous permettent d’aller chercher ses fruits, mais nous empêchent de les ramener vers le panier sans égratignures. En plus de cela, elle est une des premières plantes à coloniser les paysages qui ne sont plus utilisés par les humains (c’est fou comme les humains peuvent détester une plante qui leur fait concurrence!)


La ronce est pourtant, de ces nombreux usages, au moins équivalente à l’Ortie, qui retrouve aujourd’hui ses lettres de noblesses. Les usages que les humains ont fait de la Ronce sont multiples :


- Il est maintenant éloigné le temps ou les charrettes étaient remplies de fagots de ronce sèche, utilisés pour enflammer et chauffer les fours à pain. Sa cendre fera une mauvaise lessive, mais un bon engrais naturel.


- C’est aussi un ingrédient des plus importants dans la confection des vanneries spiralées, cette vannerie qui lie en colimaçons des boudins de paille, de joncs ou de Molinie.


- Les jeunes racines marcottées blanches (méthode de multiplication des végétaux par développement de racines sur une partie aérienne d'une plante mère) peuvent être hachées fin et mises à tremper dans de l'eau pour donner une hormone de bouturage végétale, remplaçant l’hormone de bouturage chimique.


- Enfin, c’est son fruit, riche en vitamines B et C, qui a régalé bien des générations. Malgré le fait qu’on n’aime pas cette plante, elle est une des sauvages comestible qui n’a cessée de nous nourrir. Les bourgeons (à la saveur fruitée et tanisée) et les pétales de fleurs sont aussi comestibles crus (ajoutées aux salades de légumes ou de fruits pour les décorer), de même que les jeunes pousses de l'année, appelées turions, qui ont une saveur de noisette ou noix de coco, avec une note de framboise.


En ce 25 mars, vous ne trouverez pas de mûres, bien entendu. Ce ne sont pas ses fruits mais ses jeunes feuilles que vous allez chercher. Vert tendre, les épines commencent à peine à durcir sur la tige et la nervure centrale. Cueillez les feuilles les plus jeunes que vous trouverez, soit pour en faire un sirop contre les maux de gorge (voire l’article du 22 mars sur les sirops de plantes), soit pour les faire sécher pour en faire un ingrédient d’une de vos tisanes maison (un bon composant de la tisane d’hiver).


Nous présenterons une méthode efficace pour faire sécher les plantes dans un futur article, mais sachez que pour cette plante pas fragile, si vous la laissez dans votre panier, dans un endroit sec et aéré, mais ombragé, elle séchera tranquillement. Vous n’aurez qu’à la brasser une fois ou deux par jour jusqu’à ce qu’elle soit sèche (faites confiance à vos doigts, ils sauront quand le séchage est à point).


Bonne récolte, bon séchage, et à demain !

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1 Kommentar


juliamercier
27. März 2020

Récolte hier et aujourd'hui, préparation des tisanes pour l'hiver en cours :)


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